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L’art, tel qu’il s’est pratiqué jusqu’à la fin des années 1950 n’existe, pour ainsi dire, plus. S’y est substitué un nouveau type d’activité et d’expérience dites esthétiques. Installations, performances, documents ont rendu l’œuvre d’art immatérielle ou l’ont fait disparaître. Et pourtant l’esthétique a envahi tous les domaines de la société. Les œuvres se sont volatilisées, l’art est devenu « gazeux ». Il a changé de consistance et de nature. Yves Michaud décrit un changement de régime de l’art devenu industrie hédoniste au service du pouvoir.
book.readingBy
Maud Benayoun
En trois mouvements de pensée, l’auteur nous présente : « Un nouveau régime de l’art, celui où l’esthétique remplace l’art » (p. 169). Il le décrit dans son fonctionnement (chapitre 1), dans son histoire (chapitre 2), et dans ses conséquences théoriques (chapitre 3). La production s’est substituée à la création désormais inexistante. Ce changement survenu dans l’art répond à un changement d’intérêt et de valeur. Le bonheur immédiat, le plaisir des sens indéfiniment renouvelé comme le promet la société de consommation sont visés en premier lieu. La valorisation de l’esprit a laissé place à celle du spectacle et de la multiplication des effets.
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