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Cet ouvrage décrit une forme d’oppression extrêmement répandue, quoique parfaitement invisible : le spécisme. De façon analogue au racisme et au sexisme, cette idéologie postule la supériorité de l’être humain sur le reste du vivant. Une telle discrimination nous autorise à commettre les pires atrocités, sans jamais prendre en compte les intérêts des animaux. En affirmant une exigence d’égalité pour tous les « êtres sentients », les auteurs en appellent à une révolution éthique, qui permettrait d’en finir avec les hiérarchies et les dominations.
book.readingBy
Théo Jacob
En se croyant supérieurs au reste du vivant, les êtres humains commettent des atrocités dignes des pires idéologies. Tous les jours se déroulent sous nos yeux un spectacle d’une incroyable cruauté. Notre alimentation carnée conduit à massacrer des animaux en quantités astronomiques. Les chiffres sont accablants : chaque année, 70 milliards de vertébrés sont menés à l’abattoir et 1 000 milliards de poissons finissent dans nos filets. Ces êtres connaissent aussi l’enfer de leur vivant : leurs conditions d’élevage sont dignes de nos pires pénitenciers ; certains deviennent cobayes et finissent disséqués. Quant aux animaux sauvages, ils sont traqués ou tentent de survivre au sein d’habitats naturels de plus en plus morcelés. « Nos sociétés sont fondées sur une exploitation animale omniprésente, qui infuse les moindre de nos actes quotidiens » (p.15). Pourtant, ces dernières années, on distingue une évolution des mentalités. Végétariens, végétaliens, vegans… ces mouvements prônent un mode de vie qui exclut toute consommation animale – ou toute production issue de leur exploitation. Il semblerait que se soucier du bien-être animal ne soit plus considéré comme une pathologie. De plus, l’industrie agro-alimentaire suscite une méfiance accrue dans l’opinion. En 2015, la diffusion par l’association L214 de vidéos prises dans des abattoirs a provoqué l’indignation. C’est dans ce contexte de prise de conscience tardive que paraît La Révolution antispéciste. La publication d’auteurs militants par une maison d’édition réservée au monde universitaire témoigne de ce climat de reconnaissance. Notre société, qui tolère de moins en moins la brutalité, accepte que l’exploitation animale soit enfin un sujet pertinent du point de vue politique et philosophique.
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