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Dans l'ouvrage "La démocratie a-t-elle besoin de la science ?", le professeur Pierre Papon s'interroge sur les relations entre la science et la démocratie. Il montre que ces deux sphères, loin d'être étrangères l'une à l'autre, entretiennent des liens étroits et complexes. Papon explique que la science a profondément transformé notre vision du monde, grâce à des découvertes révolutionnaires comme la théorie de l'évolution ou la relativité. Mais elle a aussi joué un rôle croissant dans l'élaboration des politiques publiques, dans des domaines comme la santé, l'énergie ou les transports.À l’heure où les populismes assimilent opinion et vérité scientifique, il faut renouveler la relation que nos sociétés entretiennent avec le monde savant et, parfois repenser notre rapport à la connaissance.
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Robert Guégan
OGM, néonicotinoïdes, Covid-19… L’expertise est devenue un élément incontournable de la décision publique. Troisième homme, entre le chercheur et le politique, l’expert bénéficie d’une expérience et d’une compétence reconnues. Sa tâche, établir un diagnostic, est parfois difficile, comme l’a démontré la « maladie de la vache folle ». Son rôle peut également déranger le pouvoir en place. Inutile, ici, de remonter à Galilée : Li Wenliang, le médecin chinois qui a lancé l’alerte au coronavirus a été accusé de propager de fausses rumeurs et condamné par la justice. La place croissante de l’expertise (individuelle ou collective) s’explique par le rôle majeur que jouent la science et la technique dans nos sociétés. D’autant que le progrès est désormais synonyme de risque (accidents nucléaires, chimiques…). Au quotidien, il détruit l’environnement, il provoque des dommages sociaux. Normes et procédures de contrôle exigent donc un savoir de plus en plus pointu, en particulier depuis la Libération. C’est pourquoi, au-delà des organismes de recherche (INSERM, IFREMER…), ont été créées des structures comme l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ou Santé publique France qui « fonctionnent en principe en toute indépendance » (p. 197) pour donner un avis autorisé. L’État s’est par ailleurs doté de conseils chargés de formuler des avis en amont de la décision publique, comme le Conseil d’analyse économique (1997) ou le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie (2004).
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