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Pierre Gisel

Qu’est-ce qu’une religion ?

"Qu'est-ce qu'une religion ?" de Pierre Gisel est un ouvrage qui explore la question complexe de la définition et de la nature de la religion. Dans ce livre, Gisel, un théologien et professeur suisse spécialisé dans la théologie systématique et la philosophie de la religion, s'attaque à la tâche difficile de cerner ce qui constitue une religion, en tenant compte de la diversité des croyances, des pratiques et des expériences religieuses à travers le monde et à travers l'histoire. L'auteur examine les différentes approches utilisées pour définir la religion, y compris les perspectives théologiques, sociologiques, anthropologiques et philosophiques. Il discute des critères souvent associés à la religion, tels que la croyance en des êtres surnaturels, la pratique de rituels, l'existence de textes sacrés et la formation de communautés de croyants. En explorant la question "Qu'est-ce qu'une religion ?", Gisel invite les lecteurs à réfléchir sur la place de la religion dans la vie humaine et sur la manière dont elle répond aux questions fondamentales de l'existence, de la moralité et du sens.

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Clara Boutet

Qu’est-ce qu’une religion ?
Qu’est-ce qu’une religion ?

book.chapter Introduction

Pierre Gisel propose de penser le religieux à travers la capacité de l’homme à créer des symboles. Selon lui, la perte de la spécificité du point de vue religieux par rapport aux autres points de vue, qu’ils soient scientifiques, moraux ou politiques, est une déformation du religieux comme le totalitarisme est une déformation du politique. Il s’emploie à observer les recompositions multiples dues à la désinstitutionnalisation généralisée. Pour ce faire, il aborde le religieux par ses frontières afin de montrer qu’il n’est pas aisé d’aboutir à une définition englobant l’ensemble des phénomènes religieux connus : « L’astrologie est-elle une science, ou l’homéopathie est-elle scientifique ? Si non, que sont-elles ? Religieuses ou autre chose ? »(p. 10). Qu’en est-il de la pratique occidentale et contemporaine du yoga, des mouvements zen ou de méditation ? Que dire du recours aux fleurs de Bach ? Des assertions superstitieuses ? Cela suppose aussi de définir la science, de la même manière qu’il faudrait définir l’esthétique si l’on voulait parler d’art. « On tiendra ainsi que le religieux n’existe pas en dehors de formes données, donc hors de telle ou telle religion effective. Inversement, toute religion pourra être vue comme la cristallisation particulière d’une donne plus large, et l’on pourra déchiffrer ses symboles, ses rites ou ses formes institutionnelles comme une manière parmi d’autres, consciente ou non, de répondre d’une question ou d’une possibilité humaine générale » (Id.). Autrement dit, cela englobe le rapport à la mort, au cosmos, à l’histoire, au divin, à l’absolu ainsi qu’à l’héritage, aux corps, à l’appartenance identitaire, aux trajectoires personnelles, etc. En somme, tout ce qui traverse les existences humaines. Lorsqu’on cherche à circonscrire une religion, on se fonde toujours sur une « disposition socioculturelle » à partir de laquelle on établit une grille d’analyse. Ainsi certains jugent-ils que le bouddhisme ne relève pas de la catégorie « religion » car il ne connaît pas de phénomène renvoyant à un dieu tel qu’on se le figure. Mais cette distinction entre religion et spiritualité est ethnocentrée, c’est-à-dire issue de critères propres à une civilisation et à son mode de pensée. Il est donc nécessaire d’élargir son champ de vision.

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