book.notAvailable
book.availableIn
Bourriaud remet en question les théories dominantes de l’art contemporain, en proposant dans un recueil d’articles une nouvelle approche qui s’appuie sur une tradition marxiste revisitée. Il polémique avec des auteurs pessimistes qui avaient annoncé la fin de l’art, rassurant les amateurs d’expositions par une vision originale et audacieuse. Selon cette théorie, l’art n’a pas une essence immuable que son public serait censé décrypter, par le truchement des spécialistes. Au contraire, les significations des œuvres sont, en permanence, enrichies et même restructurées grâce aux interprétations fluides des publics variés et aux échanges entre ceux-ci.
book.readingBy
Lucia Popa
D’où proviennent-ils les malentendus liés à l’art des années 1990, si ce n’est une carence du discours théorique ? Souvent les critiques et les philosophes acceptent difficilement les pratiques contemporaines : celles-ci restent, dans leur essence, incompréhensibles, car on ne peut pas saisir leur originalité et leur pertinence si l’on les analyse avec les outils théoriques des générations antérieures. La tâche principale d’un critique d’art consiste dans la reconstitution du jeu complexe des problèmes esthétiques esquissés lors de son époque et aussi dans l’examen minutieux des réponses fournies par les spécialistes. La question essentielle qui se profile à l’égard des nouvelles approches fait référence, selon Bourriaud, à la forme matérielle des œuvres. Comment peut-on comprendre ces productions apparemment inclassables – des œuvres mystérieuses, éphémères, dont les significations sont négociées en permanence avec le public – tout en renonçant aux instruments théoriques des années 1960 ?
book.moreChapters