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Les personnes les plus bienveillantes le sont-elles vraiment ou retirent-elles en réalité un avantage, conscient ou inconscients, à leurs actions ? Si nous sommes sceptiques face au pur altruisme, à tel point que nous pensons que l’humanité n’est qu’un vernis social, c’est que nous adhérons au « dogme de l’égoïsme ». Michel Terestchenko nomme ainsi la croyance selon laquelle nous n’agirions au fond que dans notre intérêt propre. Et c’est cette croyance, profondément ancrée dans l’opinion populaire, mais aussi en économie et en philosophie, que son ouvrage se propose d’examiner. Peut-on vraiment réduire les bonnes actions à un calcul égoïste dissimulé ou inconscient ? Et les mauvaises ?
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Mélanie Semaine
Dès le début de son ouvrage, l’auteur affirme vouloir croire à l’existence de comportements bienveillants et altruistes qui ne se réduisent pas à un calcul d’intérêt. Il s’oppose par là à ce qu’il nomme le « dogme de l’égoïsme » (p.11), à savoir le fait que de nombreux penseurs, de la philosophie à l’économie, affirment que toute action humaine résulte d’un calcul d’intérêt, même celles qui semblent en apparence uniquement tournées vers le bien d’autrui. Que les comportements altruistes « ne soient pas réductibles à des visées secrètement intéressées, c’est pourtant ce qu’il nous faudra montrer » (p.10) L’attachement à ce dogme de l’égoïsme traduit ce que Terestchenko présente comme un conflit entre sentiment et entendement (raison) : nos sentiments nous montrent bien que certaines de nos actions et certaines de celles des autres sont bienveillantes et désintéressées ; mais la raison nous dit de nous méfier et de chercher là un intérêt égoïste dissimulé ou inconscient. L’auteur ne nie pas la présence de telles considérations, mais nie le fait qu’elles soient premières et déterminantes. Pour défendre sa thèse, il s’attache à réfuter ce dogme de l’égoïsme et part en quête d’une explication des comportements humains, bons comme mauvais.
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