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Sagesse est un rendez-vous avec la culture romaine. Michel Onfray propose un périple sans chronologie qui commence avec Pline l’Ancien, en 79, au pied du Vésuve en éruption, pour s’achever autour d’un combat de gladiateurs. Il plaide en faveur de la lucidité des Romains et de leur pensée à l’opposé de la métaphysique grecque. Rome, loin d’être peuplée de penseurs éthérés comme Athènes, est habitée par des hommes d’honneur qui vénèrent l’amitié, la droiture, le courage, la fidélité et accessoirement, les dieux. La philosophie romaine, tantôt épicurienne, tantôt stoïcienne, est avant tout pragmatique.
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Marc Crépin
Michel Onfray avance avec méthode. Il a jugé à ce stade de sa carrière, qu’il convenait de revenir aux sources de ses premières émotions philosophiques. Il les doit à son maître, professeur de philosophie antique, Lucien Jerphagnon, à qui il rend hommage dans cet ouvrage. Il tient de lui que Rome était autre chose que la capitale d’un empire, elle abritait surtout une civilisation, une manière d’être, une immense communauté avec ses hiérarchies, soudée par des valeurs qui ont fait l’homme romain, « un soldat et un paysan », dit-il. Et cela même si la violence de notre point de vue contemporain, n’était pas absente du quotidien. Rome, loin de vivre dans l’imitation de la Grèce, se développe brillamment pendant sept à huit siècles qui vont de la monarchie, à la république puis à l’empire, jusqu’à la décadence précipitée par l’avènement du christianisme. Or, et Michel Onfray argumente puissamment son propos, les Romains ne vivaient pas dans l’excès, la grossièreté, l’injustice sociale et la brutalité. Ils étaient pratiques, actifs même s’ils appréciaient le repos (l’otium), créatifs, et ils respectaient des valeurs positives comme le courage et la droiture.
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