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"Les mots, la mort, les sorts" de Jeanne Favret-Saada, est un essai d'ethnologie qui plonge dans l'univers de la sorcellerie dans le bocage mayennais. L'auteure, pour explorer cet univers où tout se laisse entendre mais rien ne se voit, a dû s'engager corps et âme dans le groupe étudié, se laissant même envoûter par l'efficacité des mots ensorcelants. Ce travail de terrain approfondi et minutieux vise à construire le système de la sorcellerie dans un milieu rural spécifique, tout en révélant l'implication personnelle de l'ethnologue dans les pratiques qu'elle observe. L'ouvrage est reconnu pour avoir apporté une contribution significative à l'ethnologie, en particulier dans l'étude des croyances et des pratiques de sorcellerie, et figure aujourd'hui dans tous les enseignements d'ethnologie en France.
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Natacha Giafferi-Dombre
Quand Jeanne Favret-Saada s’installe dans le Bocage pour y étudier les sorts, seuls des journalistes l’avaient précédée, qui n’avaient pas rendu sa tâche facile. Pris entre sensationnalisme et moquerie, les paysans sont plus qu’hésitants à se livrer et semblent ne rien savoir de la sorcellerie, qu’ils renvoient sans cesse à d’autres lieux ou d’autres temps. Comment comprendre un phénomène dont tout indique qu’il n’existe pas ? Comment peut s’entendre cette croyance singulière, propre à une société rurale encore largement incomprise et méprisée ? La problématique principale de l’ouvrage est de saisir les discours par lesquels se laisse approcher la sorcellerie. C’est par l’analyse de ce qu’elle nomme un « système de places » que l’auteure parviendra à percer cet « empire du silence ».
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