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Au vu de la multiplication des opérations militaires menées par la France sur de lointains théâtres de guerre depuis le début du nouveau millénaire, le général Bentégeat s’interroge sur les relations entre les pouvoirs politique et militaire. En analysant les réactions de dix chefs d’État français et étrangers au fil de l’histoire mondiale, il tente à la fois d’identifier les qualités personnelles des gouvernants qui rendront possible le succès de toute action militaire menée sur le terrain et de discerner les défauts et les failles qui conduisent à l’échec et à la débâcle militaires. Ce faisant, l’auteur montre la validité des postulats du théoricien de la guerre Carl von Clausewitz, dont il admire la pensée, et selon lequel, le succès de la guerre repose en particulier sur l’indissociable trépied constitué par le Prince, le chef militaire et le peuple.
book.readingBy
Ana Pouvreau
À travers dix portraits historiques de chefs d’État français et étrangers (Napoléon III, Abraham Lincoln, Georges Clemenceau, Winston Churchill, Staline, Adolf Hitler, Ben Gourion, Lyndon B. Johnson, François Mitterrand et Jacques Chirac), le général Bentégeat souligne la difficulté pour les gouvernants de présider à la conduite de la guerre. Il limite volontairement son analyse en débutant dans la deuxième moitié du XIXe siècle marquée par la guerre de Crimée (1853-1856) et la guerre de Sécession (1861-1865). Si la guerre était dans l’Antiquité, selon le philosophe grec Héraclite, « la mère, la reine et la souveraine de l’Univers », elle est, dans les temps modernes, bannie et encadrée par le droit international. Mais il n’en reste pas moins que paradoxalement, loin d’avoir disparu des relations internationales, elle est omniprésente. Dans ce contexte, les chefs d’État n’ont d’autre choix que celui d’endosser leur rôle de chef des armées, avec les pièges que cela comporte. La réflexion de l’auteur s’articule en deux parties distinctes. Au cours des huit premiers chapitres, l’auteur, fin connaisseur de l’histoire mondiale, juge de la pertinence de l’action militaire des gouvernants face aux multiples dilemmes surgis de la guerre. Dans les deux derniers chapitres, il tente d’évaluer avec la plus grande objectivité possible, le legs stratégique des présidents Mitterrand et Chirac, sous les ordres desquels il a servi.
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