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Dans un avenir proche, de plus en plus d’hommes disposeront de moins en moins de ressources pour assurer leur survie. C’est en partant de ce simple constat que l’auteur analyse les conflits à venir et certains conflits récents, qui ont pour dénominateur commun les changements climatiques actuels. Ainsi des luttes extrêmement violentes, à l’image de celles qui déchirent le Darfour depuis 2003, opposeront-elles bientôt les hommes qui prétendent se nourrir sur une seule et même portion de territoire incapable de les sustenter tous, et s’abreuver à la même source en train de se tarir.
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Alexandre Kousnetzoff
Le modèle occidental arrive à sa limite. Et pas seulement parce qu’à partir d’un seuil de réchauffement d’environ 2°C les conséquences climatiques des émissions nocives ne seront plus contrôlables. Mais aussi, et surtout, parce qu’une économie globalisée reposant sur une croissance ininterrompue et l’exploitation systématique des ressources naturelles ne peut pas fonctionner comme principe planétaire. En effet, cette économie ne fonctionne, et ne peut fonctionner, que si de la puissance et des richesses s’accumulent en un endroit du monde pour être employées dans un autre, l’endroit de celui qui « exploite », justement. Ainsi, par sa nature même, ce système est particulariste, et non universel. Il n’a pas vocation à s’étendre à l’ensemble de la planète. Et c’est un leurre que de faire croire aux pays émergents que tous les pays du monde peuvent avoir, à terme, le niveau de vie et de consommation des pays développés. Toutes les ressources du globe n’y suffiraient pas, de la même manière que tous ne peuvent s’exploiter mutuellement. Voilà pourquoi des conflits violents, de plus en plus nombreux, opposeront (opposent déjà ) tous ceux qui veulent exploiter de manière intensive des ressources non renouvelables. Voilà pourquoi, également, très bientôt, la distinction entre réfugiés fuyant la guerre et réfugiés fuyant leur environnement, entre les réfugiés politiques et les réfugiés climatiques, n’aura plus de sens, devant la multiplication des guerres causées par la dégradation constante des milieux naturels.
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