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De l’aide-soignante au livreur à vélo, en passant par l’agente d’entretien ou le start-upper, autant d’esclaves des nouvelles modalités de travail issues de la digitalisation, de la robotisation et des méthodes actuelles de management. L’emprise de ce « néotravail » s’étend désormais du bureau au domicile, explosant les limites de notre open space. À la clé, des « néotravailleurs » dépossédés de la valeur de leur travail mais aussi de leurs capacités à créer, à nouer du lien humain, à exercer leur esprit critique. Comment peuvent-ils reprendre les rênes de leur travail ?
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Catherine Piraud-Rouet
Une idée reçue communément admise, et soigneusement entretenue par les dirigeants de nos sociétés actuelles : on travaillerait mieux aujourd’hui qu’hier. Dans un monde dominé par les activités tertiaires, l’individu serait plus libre, plus épanoui, mieux reconnu aussi que dans l’ère agraire ou industrielle. Ne peut-on pas, même, travailler de chez soi, loin des open spaces bruyants et impersonnels ? À y regarder de plus près, rien n’est moins vrai. Les travers de la technologie et les excès des politiques managériales ont fait de ces nouveaux environnements de travail les parangons de l’aliénation et de l’exploitation. Et des « néotravailleurs » le prolétariat du XXIe siècle, encore plus démuni que celui des siècles précédents. C’est ce que démontre la philosophe Fanny Lederlin dans cet ouvrage, en s’appuyant sur les figures de Simone Weil, d’Hannah Arendt et, bien sûr, de Karl Marx.
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