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Dans cet ouvrage technique et exigeant, Bernard Friot montre en quoi les retraites constituent un enjeu crucial de la lutte des classes. Le système instauré après-guerre a inauguré une façon révolutionnaire de définir la valeur économique, à rebours de celle que tente d’imposer le capitalisme. En tant qu’elles récompensent la qualification des individus plutôt que leur contribution à l’accumulation du capital, les pensions sont un modèle inspirant pour les luttes à venir. L’auteur complète ici ses précédents travaux sur la dimension anticapitaliste de la Sécurité sociale française.
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Pierre Le Brun
Le titre de l’ouvrage de Friot en dit long sur son projet intellectuel. En marxiste convaincu, Friot part de l’idée selon laquelle l’histoire des sociétés s’écrit au travers d’une lutte des classes opposant, très grossièrement, une classe capitaliste vivant de ses profits et une classe travailleuse vivant de son salaire. L’objectif de son ouvrage est de contribuer à une meilleure compréhension de la façon dont cette lutte se déploie dans le contexte français à travers l’étude d’un objet en apparence étranger au monde du travail : les retraites. L’originalité du travail de Friot est de montrer, à rebours des conceptions dominantes, que le combat mené autour des réformes de ces trois dernières décennies serait en réalité étroitement lié à une lutte pour l’affirmation d’une définition de ce qu’est le travail et, au-delà , de ce qu’est la valeur économique. Friot nous montre ainsi qu’une part encore majoritaire du système de retraite français repose sur une définition communiste de la valeur, attribuant aux personnes un salaire comme reconnaissance de leur qualification et non de leur activité.
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