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Dans cet essai fourmillant de documentations précises sur la vie des artistes au XIXe siècle, Anne Martin-Fugier met en scène les principaux protagonistes de la scène artistique et picturale des années 1810 à 1910. Questionnant la place des peintres dans la société bourgeoise de l’époque romantique, elle analyse l’évolution des identités et des coutumes propres au marché de l’art qui se sont vus transformées en moins d’un siècle. En toile de fond, émergent aussi l’âge d’or du capitalisme et une nouvelle manière d’appréhender les œuvres et les artistes. Fresque historique et sociale, La vie d’artiste au XIXe siècle met en lumière le tournant économique qui a fait des œuvres d’art un marché excessivement lucratif et ses conséquences plus ou moins heureuses pour les peintres de l’époque.
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Marion Guilloux
Le 24 avril 1818, le musée du Luxembourg à Paris est inauguré par le roi Louis XVIII. Sa spécificité sera à l’origine d’un nouveau paradigme dans l’histoire de la peinture, à savoir qu’il est dorénavant possible d’exposer des peintres vivants. Ce qui était jusqu’à présent de l’ordre de l’impensable (un peintre ne pourrait au entrer au musée du Louvre, par exemple, que dix ans après sa mort) va faire émerger une nouvelle dynamique autour des artistes et de leurs différents interlocuteurs (marchands d’art, amateurs, salons, galeries, presse, mécènes...) ainsi qu’une nouvelle image de l’homme moderne : celle du collectionneur. C’est alors tout un groupe social, tiraillé entre les aspirations bourgeoises et la grande époque du romantisme, qui va tenter de se faire une place d’abord en France, puis en Europe et bientôt à l’international, afin de diffuser le plus largement possible la peinture de l’époque.
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