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Au cours des quarante dernières années, la population carcérale des États-Unis a quintuplé. Pour Alice Goffman, il s’agit d’une incarcération de masse qui cible prioritairement les populations noires défavorisées : alors que seulement deux jeunes hommes blancs sont en prison quand un jeune noir sur neuf est incarcéré. L’art de fuir raconte les effets du système pénal et carcéral sur la vie des communautés noires de Philadelphie.
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Thomas Apchain
Cet ouvrage est tiré d’une ethnographie menée par Alice Goffman pendant six années dans un ghetto noir de Philadelphie. Il dépeint la vie de jeunes hommes et femmes en proie aux tumultes causés par la présence quotidienne de la police dans leurs quartiers et leurs allers-retours fréquents en prison. Rarement théorique, L’art de fuir se compose de scènes décrites par la sociologue qui développe principalement son récit autour de quelques personnages et de leurs familles. Entre mandats d’arrêt, peine conditionnelle et séjour plus ou moins long en prison depuis leur adolescence, le quotidien de ces personnages est marqué par ce qu’Alice Goffman qualifie de harcèlement judiciaire. Plus encore, c’est l’existence de tous les habitants de la 6e rue (nom fictif que la sociologue donne au quartier de son enquête) qui est rythmée par les arrestations et de l’incarcération des jeunes hommes. En effet, l’impact de l’incarcération massive que dénonce Alice Goffman est structurel et tous les aspects de la vie du quartier sont touchés par ce phénomène.
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